Né en Toscane, Elian Bachini (1945-2023) dessine, peint et fait des études de Lettres Italiennes à Aix-en-Provence, avant de découvrir la photographie qui deviendra sa grande passion, sa raison de vivre. Attaché pendant plus de vingt ans à Châteauvallon, scène nationale de Toulon (1980-2000) et invité chaque année aux Hivernales d’Avignon, il s’est appliqué à photographier la danse et le théâtre tout au long de sa carrière parallèlement à son métier de professeur d’italien.
Ses travaux ont circulé à travers le monde et ont fait l’objet de plusieurs expositions (Mémoire de Danse, Archives subjectives, Donjon soleil…) dont les plus importantes ont eu lieu au Palais des Festivals et à l’Espace Miramar de Cannes, à la Maison Jean Vilar d’Avignon, à la Villa Aurélienne de Fréjus, au Centre d’Art Sébastien de Saint-Cyr-sur-Mer, au Festival Européen de la Photographie de Nu d’Arles en 2013 et 2015, ainsi qu’au Musée Simon Segal d’Aups.
À partir de 1997, il s’éloigne du papier glacé traditionnel et élabore son propre support pour ses expositions. Il tire ses photographies sur toile de jute ou de lin, ou sur papier aquarelle qu’il sensibilise lui-même dans son laboratoire, créant ainsi son propre « papier photo » de façon artisanale. Ce procédé apporte un aspect non finito qu’il donne volontairement à ses œuvres. Ainsi naissent ses séries Picturale de danse et Silences écrits de danse, qui vise à rapprocher la photographie argentique du dessin ou de la peinture.
Les œuvres présentées lors de cette exposition à la Villa Théo témoignent de son procédé unique apportant un rendu exceptionnel à ses « photos-peintures », traduisant sa fascination pour le geste et le mouvement. Ses derniers travaux à l’aide de l’outil numérique procèdent de la même volonté de réunir la voie de la photographie pure et celle d’une photographie plasticienne.