Bernard Plossu aime passionnément le Var. Il l’a tant photographié : des îles de Porquerolles et Port-Cros jusqu’à l’Estérel, en passant par la Villa Noailles, Toulon, Sanary ou Bandol. L’Hôtel Départemental des Arts lui a consacré une grande exposition en 2017, « L’heure immobile » qui a permis de faire connaître une part méconnue du travail de Bernard Plossu, son profond lien avec la métaphysique méditerranéenne.
Ces « Promenades varoises », proposées à la Villa Théo dans le cadre des actions « Hors les murs » du Conseil départemental du Var, témoignent une nouvelle fois de l’attachement du photographe pour nos rivages méditerranéens, les chemins profonds de nos forêts, les architectures hétéroclites de nos villages et les silhouettes humaines qui traversent et composent parfois ces paysages.
Pour lui, en effet, la photographie n’est pas un métier; « c’est une constante revendication d’une posture devant le monde » dit de lui son ami Gilles Mora. Alternant deux attitudes – aller chercher la photo ou la laisser venir à lui – l’artiste regarde le monde comme un poète surréaliste.
Par amitié pour Le Lavandou, Bernard Plossu est venu en octobre 2019 promener son regard sur la cité balnéaire afin d’enrichir sa série de promenades varoises. Ainsi aux côtés de celles issues de la collection départementale, ces nouvelles photographies en noir et blanc montrent les îles qui fixent l’horizon du Lavandou mais également la ville, avec ses mystères et chemins inattendus. Cette exposition propose ainsi des nombreuses photographies inédites, mêlant modernité et poésie, avec cette dimension métaphysique du temps dans laquelle toute image de Bernard Plossu nous amène.